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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 23:17

 

 

(ben j'ai pas remué ciel et terre, hein, j'ai juste remué la merde et c'était déjà une vaste entreprise, je pense que je pourrais encore continuer pour toute une vie, voire m'en faire un hobby (jouflu ?))


 


 

 

Je te sens je te joue je te mise je te perds

je te veux je m'entête je remise je reperds 

je te joue…

Je te sens je te joue je te mise je te perds

je te veux je m'entête je remise je reperds 

je rejoue…

 

Ce soir je dors près de toi

dans la même chambre

sous le même toit

 

ce soir je dors éveillé

l'esprit dehors je t'entrevois

 

ce soir je dors près de toi

comme à chaque fois

je ne m'y fais pas…

 

Si loin de toi mon amour

Si loin de toi 

 

 

 

 

Tu ouvres les yeux, le soleil est levé, le volet claque, il fait froid. Quelle heure il est ? 12h30. 

Tu regardes à côté de toi. Il est beau. Attraction, répulsion, deux options. "Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?" Vite, la fuite. "Il est quelle heure ?", merde, tes chaussures font trop de bruit. 


T'aurais pas dû croire que vous iriez là où vous aviez dit que vous iriez, t'aurais pas dû te laisser emporter, t'aurais pas dû laisser faire. Ou t'aurais dû prendre plus, "au cas où c'est jamais mieux après", et t'aurais pu faire mieux. On peut toujours faire mieux, on peut toujours regretter. On peut toujours avancer, même quand on a les chaussures bloquées dans du ciment à prise rapide, faut juste partir vite et voler un peu. Fastoche.


On peut choisir où on va et comment, mais on peut pas décider de comment ça va se passer, ni de ce qu'on ressentira, et on peut pas tous se mentir de la même manière. On peut essayer de ne pas dépendre des autres, et avoir envie de mourir moins vite. Ou alors on peut se dire que l'opium du raté, c'est de l'opium quand même, et qu'il en faut des trucs pour tenir dans la vie, et si c'est pas des gens ça peut être des objets. Les lathouses. 


C'est pas d'ta faute si t'y as trouvé comment border ton être et limiter la répugnance que t'éprouves à l'égard du fait d'avoir un corps. Et si ça fait mal après c'est parce qu'on arrache la flêche, pour la balancer à quelqu'un d'autre. Genre ça va tellement mal dans le monde que le fils de Vénus est obligé de faire du business et de voler ce qui n'est plus à lui. Merci Gamin.


Et après on fait quoi du trou ? Chacun amène son p'tit bout de scotch pour cacher la misère, bouh, il faut pas nous montrer ça, allez voilà. C'est le même effet que la perruque, rabattre le besoin sur la demande, genre ça y est t'en as une, t'as des cheveux maintenant alors ça va mieux non ? Non. 

P't'être le scotch ça tient un truc, j'en sais rien, p't'être les agrafes ça marche mieux. En attendant, c'est pas guéri, et ça commence à pourrir, et t'es la seule à sentir comme ça pue la mort à l'intérieur de toi, et le maquillage ça sert à rien, parce que c'est pourri ! T'as ta place en Zombie Walk et après ? Les gens rentrent chez eux, la fête est finie et tu tournes en rond. 


T'as pas fini de gerber ta vie ? Ben non, parce que ça fout le bide en vrac la descente, je m'en vomis encore.


Mais ce serait tellement plus simple si t'avais pas envie de foutre des baffes au miroir, si t'avais pas cette image d'une ado de 14 ans obèse et dégueulasse imprimée sur tes rétines, si t'avais pas l'impression que tout ce qui sort de toi c'est de la merde, et pourtant tu manges plus si souvent. Si t'avais pas envie de t'enterrer à chaque fois qu'on te dit que t'es pas assez bien, et si tu chialais pas comme une connasse dès qu'un barbelé te sert le coeur d'un peu trop près. "Roh, ça va ! - ah ouais, ça va en fait !"


Putain de merde...

Un gros coup dans la gueule, on y retourne comme en 40, on se plonge dans des trucs qu'on sait bien qu'ils font autant de bien qu'un bain d'acide. 

On fume des clopes, on enchaîne les crises d'asthme, "une bouffée d'asphyxie, suffocant oxygène", on chiale des trucs qui brûlent comme du gel contre les douleurs musculaires quand tu te frottes les yeux sans t'être lavé les mains.

-Et je peux même pas mettre la suite parce qu'elle était fausse-


Ben oui, je parle qu'à moi même, y'a même pas assez de mots pour tout dire, pour expliquer, pour symboliser, et tuer. "le mot c'est le meurtre de la chose", et là on est grave dans le réel, et le réel y'a pas de mot. ça t'amène juste au bord du trou, un truc vide, même pas noir, rien, sans étoiles dedans. Une explosion de trippes non-soumises à la gravité. ça s'expulse, juste, et ça revient, ça déplace tout à l'intérieur et t'as l'impression que tu vas crever. Tu fais des crises d'angoisses au milieu de la nuit.


Tu te fais emporter par un courant violent, et quand tu croises des rochers c'est pas pour s'accrocher c'est pour se fracasser la gueule. Alors ça va deux minutes, les coups de pelle et les petits cailloux, mais va falloir penser à se forger une armure, genre la même qu'avant qui fonctionnait bien, de l'extérieur en tout cas. Faut juste éviter les gens qui détiennent ta cryptonite parce qu'une armure ça coute BEAUCOUP à fabriquer, et t'as pas que ça à foutre de ta vie non plus. 


Mais t'as quand même envie de prendre ce qui se présente, et de voir "la lumière", ou le reflet que t'en renvoies, de donner jusqu'à t'assécher complètement, et d'attendre sans attendre, et d'être là.


Parce que comme je viens de l'inventer depuis toujours : "au bout du tunnel, on trouve toujours l'autre bout du tunnel".


Et là on dit "ça va être tout noir !!" ... Merci.


 





(si après ça personne ne prend son courage à deux mains pour venir me tuer...)

 

 

 


 
 

 

 

 

 

 

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