Si tu no vuelves, no habrà esperanza ni habrà nada
Caminaré sin tin, con mi tristeza bebiendo lluvia…
Y cada noche vendrà una estrella a hacerme compañia
que te cuente como estoy y sepas lo que hay
dime amor, amor, amor....estoy aquì, ¿no ves?
Si no vuelves no habrà vida no sé lo que haré..
[Si tu no vuelves, Miguel Bose & Shakira, B.O. Lost in Translation]
Tu marches et t’es la seule à entendre les casseroles que tu traînes, et qui claquent et résonnent sur le bitume. Et y’en a tout le temps des nouvelles qui s’y rajoutent, et parfois les gens cognent dedans, et ça te ralentit, mais tu peux rien y faire parce qu’ils les voient pas.
C’est comme les squelettes dans l’placard, qu’y’a des bouts qui tombent quand t’as le malheur d’ouvrir le mauvais tiroir. Ça fait du bruit, ça se casse la gueule, tu refourres tout à l’intérieur comme tu peux avant que quelqu’un remarque quoi que ce soit, tu pousses, tu refermes. Et tu respires un grand coup. Et tu sais qu’à la prochaine ouverture, si le truc n’a pas pété avant, ça va être un bordel monstre à ranger. La question c’est de savoir pourquoi on peut pas juste les jeter. Ils sont scellés. ça les empêche pas de te tomber sur la gueule de manière régulière, et d'emporter des bouts avec eux, qu'ils planquent dans le noir tout au fond, et que tu galères à retrouver. Et tu sais qu'ils sont là, juste t'arrives plus à les atteindre, ou quand tu les trouves ils sont plein de poussière, ou abîmés, et tu sais pas réparer les trucs, t'as juste appris à les préserver. Quand c'est cassé, c'est cassé, on répare pas avec de l'or qui rend plus joli, on répare avec un pistolet à colle qui fait des traces dégueulasses, et ça pue le fake, parce que j'ai pas les bons outils. Alors je suis décollée de moi-même, je me barre en lambeaux qui puent la mort, j'envoie des bouts partout qui font chier les gens, et je m'éparpille...
I came in like a wrecking ball
I never hit so hard in love
All I wanted was to break your walls
all you ever did was wreck me